La nature au coeur des villes grâce aux jardins partagés

Jardins partagés, communautaire, solidaire ou associatif, de multiples dénominations ont été données pour qualifier un même un espace. Le jardin partagé représente un havre de paix en zone urbaine. Chacun peut y profiter de son espace de potager, et rencontrer ses voisins.

Le jardin partagé, pas une nouveauté de quartier bobo

Depuis deux siècles maintenant, l’appellation concernant les jardins dit « partagés » n’a cessé de muter selon les périodes. Nés de la révolution industrielle au XIXe, les premiers jardins n’étaient accessibles qu’aux ouvriers. Ils leur offraient des terres semblables à celles qu’ils côtoyaient dans leur passé car bon nombre d’entre eux venaient de quitter leur province.                  

1952 marque un premier tournant dans leur dénomination, des populations autres qu’ouvrières revendiquent ces terres cultivables en ville. Il s’en suit alors de multiples questionnements « Pourquoi seulement certaines catégories professionnelles auraient de tels privilèges en zone urbaine ? Pourquoi des familles plus modestes qui seraient à même de prendre part à cette activité, n’en auraient pas le droit également ? …»

Après tant de revendications, ces jardins dit « ouvriers » se sont transformés en jardins dit « familiaux » afin d’englober une plus large partie de la population.  Pour ensuite devenir en 1997, des jardins dit « communautaires » et enfin, en 2014 la dénomination que nous connaissons actuellement des jardins « partagés »

Espace de terre cultivable pour tous

Depuis, leur apparition en France au XIXe près de 200 structures associatives pour près de 20 000 familles de jardiniers gèrent ces terres cultivables. Ces espaces, ne l’oublions pas sont avant tout un lieu d’initiative citoyenne. Ce lieu a pour mission de créer et renforcer le lien social. Chaque famille a son petit bout de terre, la proximité d’autres petits jardins contribue à renforcer la proximité entre les jardiniers. Cela, en favorisant l’échange et l’entraide sous l’étendard d’un projet collectif.

Un jardin partagé comme espace d'apaisement dans une ville dynamique
Un jardin partagé comme espace d’apaisement dans une ville dynamique

Légumes, fruits, plantes aromatiques, fleurs, arbres, et plantes aux propriétés bienfaisantes, ; tout peut y être produit car chaque jardinier choisit les espèces qu’il souhaite y voir pousser. Les familles retrouvent également un lien et un contact physique, avec la nature en redonnant un sens au rythme des saisons. Ce point facilite un retour à une alimentation plus saine et équilibrées.

La nature dans les jardins partagés comme lien entre les habitants

Contrairement aux jardins publics habituels, les habitants eux-même créent et entretiennent les jardins partagés. Les parcelles peuvent être prêtées, louées ou même vendues par les collectivités territoriales ou les associations de jardins familiaux implantées partout en France. Et les jardins partagés peuvent avoir différentes formes et fonctions, pédagogiques, culturelles, sociales, professionnelles, etc.

Ces jardins collectifs permettent de dynamiser la vie en zone urbaine. Chacun apporte sa contribution et ses idées dans le choix des plantations. Ces jardins de proximité contribuent à l’amélioration et à l’appropriation du cadre de vie, tout en créant des échanges entre les habitants du quartier. Ouverts au public, ils constituent un espace sympa de rencontre qui favorise les échanges en tout genre. Différents milieux sociaux et différentes générations peuvent s’y croiser. Ces jardins sont considérés comme un espace public, de proximité, ouvert à tous, animé et jardiné suivant une dynamique collective. Ils représentent les pratiques respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. Les espaces non cultivés sont accessibles à tous les habitants.

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