Verdir le toit des villes avec des jardins et consommer local

Nombreux sont les toits gris des grandes villes restant inexploités, juste fréquentés par les riverains rêveurs qui viennent y observer le ciel. Ou encore organiser un barbecue surprise ! Depuis quelques années, une tendance a surgi. Découvrons comment sont exploités les toits des villes pour y développer jardins et potagers.

Une ruche sur un toit

Nous ne parlons pas ici de la Ruche qui dit Oui ! (on vous en parlait récemment) mais de vraies ruches, accueillant de vraies abeilles ! Pour rappel les effectifs des abeilles sont en chute libre depuis de nombreuses années. La raison principale en sont les pesticides, les prédateurs importés via les échanges avec l’international… Sans abeilles, le processus de pollinisation est fortement réduit, et la reproduction des plantes est alors directement touchée.

Afin de contrer ce phénomène dramatique, des entreprises, comme Une ruche sur le toit, permet à un particulier, ou une entreprise, d’héberger une ou plusieurs ruches. Ainsi, l’hébergeur en devient le parrain, et peut déguster ensuite sa propre récolte. Afin de protéger les abeilles locales, assurez-vous que l’organisme qui me en place ces ruches n’importe justement pas d’abeilles étrangères. Cela contribuerait à la destruction des abeilles locales, en proie aux virus et maladies d’origine étrangère. Alors, envie de devenir apiculteur urbain ? Un phénomène qui a pris de l’ampleur et dont le succès continue. Pour exemple à Paris, plus de 700 ruches sont recensées sur les toits de la capitale.

Jardinage et maraîchage de ville en altitude

La végétalisation des murs et toitures croît fortement depuis les années 2010. Les acteurs à proposer leurs solutions d’aménagement d’espaces verts en hauteur se font plus nombreux. Les jardins sur toit ont du succès. Que ce soit l’étude de l’architecture, la veille de méthodes innovantes pour faire pousser les plantes, leur développement et leur entretien, les services de ces structures sont complets. Designers, paysagistes, écologues, c’est un panel de spécialistes qui réunis ensemble savent réinventer un cadre urbain en lieu bucolique. Une société comme Topager travaille notamment sur le Grand Paris, et sur ce à quoi ressembleront des bâtiments pour les Jeux Olympiques de 2024.

Toit partiellement aménagé en jardin

En traversant l’Atlantique, mais en restant en zone francophone, nos amis québécois ont créé à Montréal La ligne verte. Ne s’arrêtant pas simplement à verdir les toits et immeubles urbains, cette société y pratique la culture maraîchère. Ainsi, sur le toit gigantesque d’un centre commercial, La ligne verte fait pousser plantes, fruits et légumes. Ceux-ci seront proposés à la vente… dans le magasin qu’elle surplombe. De ce manière, aucun produit n’aura eu besoin de prendre l’avion, le bateau, ou de parcourir des kilomètres pour être consommé par les clients de Montréal. C’est donc une production très locale pratiquée dans ce jardin sur toit, et dont le mode de fonctionnement fait des émules. Fait intéressant dans ce supermarché : une caméra filme en direct le toit pour présenter au client en temps réel l’entretien qu’y font les employés, et le joli panorama dont jouissent tous les végétaux qui doucement y poussent.

Les circuits courts sont ici poussés à l’extrême, avec un lien « terre de production vers client » quasi direct. Connaissez-vous également en France des enseignes réalisant ce type d’aménagement ?

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