Associations et entreprises contre le gaspillage alimentaire

Les associations et entreprises mènent le combat contre le gaspillage. Ce mot sonne fort dans nos oreilles et pourtant, beaucoup minimisent encore l’ampleur de ses dégâts. Pour éviter que le gaspillage, dans quelque domaine que ce soit, ne s’étende, le travail commence par soi-même. Pour participer à ce combat, plusieurs associations s’activent pour éviter un maximum de gâchis.

La Chorba « partage et laïcité »

L’ association La Chorba, luttant contre l’exclusion, combat le gaspillage depuis sa création en 1998, c’est d’ailleurs l’un de leurs six piliers. Les bénévoles de l’association préparent des repas aux visiteurs en utilisant les produits invendus des marchés locaux. Le but est de réduire au plus bas le gaspillage alimentaire. En regardant de près les chiffres annoncés par l’association, la récupération des invendus représente 400 000 euros de produits alimentaires. De plus, ces invendus comptent pour 90% des produits redistribués. C’est dire l’importance des produits invendus !

Sans l’aide de partenaires, La Chorba aurait beaucoup plus de mal à réaliser ces redistributions. En effet, avec l’appui de la banque alimentaire d’Ile de France, l’association obtient les surplus de produits venant du programme européen d’aide aux plus démunis.

Citons l’association humanitaire SOS Enfants, qui est en collaboration avec La Chorba. SOS Enfants propose à La Chorba des invendus de supermarchés (Carrefour et Auchan). D’autres supermarchés, comme Monoprix ou Simply Market, ou encore des enseignes comme Cojean sont également des partenaires directs de l’association La Chorba.

Enfin, Copain du Monde, encadré par le Secours Populaire, aide à ce que les jeunes les plus démunis accèdent à des loisirs, à la culture, et à une alimentation correcte. Pour ce dernier objectif, des actions comme la Galette Solidaire sont organisées. En l’occurence, celle-ci permet de reverser aux associations des montants liés à la vente de galette des rois. Simple et solidaire !

Zéro-Gâchis, jusqu’à -70 % de gaspillage

Comme son nom laisse deviner, Zéro-Gâchis oeuvre dans la réduction du gaspillage alimentaire. Face à aux volumes de produits jetés, cette structure assure la reprise de produits encore consommables pour pouvoir les redistribuer ensuite. L’objectif principal de Zéro-gâchis, par leurs membres Zéro-Gâcheurs, est d’annoncer aux consommateurs toutes les aubaines que les distributeurs proposent dans leurs magasins. Zéro-gâchis n’a pas un statut d’association, mais a un objet très proches de structures associatives dans son schéma de redistribution.

Grâce aux système mis en place, les consommateurs intéressés identifient par géolocalisation les produits disponibles autour d’eux.

Associations et entreprises contre le gaspillage alimentaire

EQOSPHERE, contre le gaspillage alimentaire

EQOSPHERE lutte contre le gaspillage alimentaire depuis 2012. Plusieurs axes, en relation B2B (vers des entreprises), permettent à EQOSPHERE d’intervenir efficacement dans cette lutte : Les réflexes anti-gaspis, la revalorisation des surplus, invendus, mais aussi des déchets font partie des actions concrètes et opérationnelles. Mais aussi développer la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et favoriser les circuits de l’économie circulaire. Cela pour mettre en place de nouveaux process plus favorables à l’environnement. Enfin, EQOSPHERE aides les plus démunis grâce aux relations avec des associations caritatives. L’objectif est aussi de viser au plus juste les volumes requis par ces associations, tout en optimisant la qualité des produits alimentaires qui leur sont transmis.

Comme le rappelle EQOSPHERE, si le gaspillage alimentaire était un pays, sa place se trouverait à la 3e position en émissions de gaz à effet de serre, influant sur la couche d’ozone, et causant notamment le réchauffement climatique. Sur le plan économique de la France, le gaspillage alimentaire représente jusqu’à 20 milliards d’euros chaque année. Dans le monde, un tel gaspillage équivaut jusqu’à 2 600 milliards de dollars par an. Les chiffres sont vraiment inquiétants, d’où l’objectif de l’association de les réduire au plus bas. Sur le plan social, 3,9 millions de personnes demandent de l’aide alimentaire en France. Le fait de donner les produits invendus aux associations est la solution idéale pour aider les plus démunis.

Quand Phénix s’engage à réduire le gaspillage

Depuis sa création relativement récente en 2014, Phénix lutte contre le gaspillage. Cette association accompagne les industries alimentaires ainsi que les traiteurs à mieux gérer leurs invendus. En même temps, Phénix organise des collectes des produits invendus avec d’autres associations caritatives dans cette lutte. Phénix met à la disposition des industries et des grands distributeurs une plate-forme Internet qui permet de communiquer avec les entreprises sociales et les associations solidaires. De ce fait, les informations et les échanges se font de manière fluide et rapide : les besoins estimés se font au plus juste.

Toutes ses structures s’activent donc pour la lutte contre le gaspillage alimentaire et créent ainsi une boucle permettant de faire le tour d’un maximum de produits redistribuables. Pour la France, un grand objectif partagé est de réduire de sa moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Avec l’aide notamment de ces associations citées et évidemment d’autres non mentionnées, ce but peut être atteint, mais une chose reste certaine : Que chaque individu fasse le maximum pour éviter le gaspillage, non seulement alimentaire, mais dans tous les domaines de la vie sociale, économique et environnementale.

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